Derby
Aujourd'hui, j'ai appris un truc ...
Enfin, je l'ai appris dimanche 28/02/2010 dans l'émission "Maman les p'tits bâteaux" de France Inter mais je le partage aujourd'hui (bé oui, je suis chez moi, je fais ce que je veux ! et en fait quand je peux).
Or donc, j'ai appris d'où vient le terme "derby" utilisé par nos gentils journalistes sportifs pour désigner une rencontre entre 2 clubs régionalement proches (ex : en football, Lyon/St Etienne).
Le jour du Mardi Gras, Derby, charmante bourgade anglaise, a longtemps et dans des temps reculés vu s'écharper deux de ses paroisses, St Peter et All Saints, au cours de match virils de "falk football" (l'équivalent de notre soule).
Le terme "derby" s'est ensuite étendu à toute rencontre sportive opposant 2 équipes d'une même ville.
L'intervenant de l'émission sus-citée, l'anthropologue Christian BROMBERGER, insiste sur le fait que c'est une opposition prise dans tous les sens du terme : physiquement sur le terrain ET sociologiquement par l'appartenance à des religions ou des statuts sociaux différents.
Ainsi, en Grande Bretagne :
- à Liverpool (Angleterre), le Liverpool FC catholique
opposé au Everton protestant, - à Glasgow (Ecosse), le Celtic catholique (à l'origine présidé par l'évêque de la ville)
contre les Rangers protestants (et partisans de la couronne d'Angleterre).
En Italie et en Espagne, c'est plutôt une opposition sociale : population locale (de souche) contre population immigrée :
- à Barcelonne, le Barça des catalans (et, accessoirement, le seul club au monde qui paie son sponsor : l'UNICEF)
contre le RCD Espanyol des fonctionnaires castillans et des ouvriers andalous de Seat - à Turin, le Torino des piémontais
opposé à la Juventus des ouvriers de Fiat originaires du sud du pays.
Christian BROMBERGER termine par le cas de la France où on ne connaît pas ce phénomène pour cause de "petite tradition footballistique" (sic) et où le terme "derby" est mal employé puisqu'il désigne des rencontres sportives entre clubs de villes distantes de quelques kilomètres au lieu de clubs d'une même ville. Il ne reste plus à nos vaillants journalistes qu'à inventer un de ces néologismes dont ils sont si friands !
Une rare exception française a été la ville de Paris naguère représentée par 3 clubs de foot : le Racing Club de France , le Red Star et le Stade Français .
Il y a eu paraît-il des rencontres mémorables entre le Red Star supporté par la banlieue Est et le Racing qualifié de "plus huppé".
Pour terminer, l'anthropologue amateur de foot déplore qu'il ne reste plus que le PSG dont "on se demande qui le supporte" et où les supporters se battent entre eux ... (pour illustration, à l'heure où je m'apprêtais à clore cet article avec la fierté du travail accompli, la radio annonce un supporter parisien dans le coma suite au dernier match PSG/OM et visiblement assommé par ... un autre supporter parisien mais pas du même virage - rien que de l'écrire, je pouffe -nan pas du coma mais le coup du virage, quand même .....).
Personnellement, je m'en fous un peu (du PSG et de ses crétins sur pattes supporters) mais j'aime beaucoup ces histoires de rivalités entre quartiers, paroisses et autres clochers quand elles se terminent par une bonne empoignade
et, souvent on l'espère, par un bon vieux banquet !
Bon, j'espère que j'ai bien tout compris ce qu'à dit le monsieur dans le poste. Si un éventuel lecteur de ce blog n'est pas d'accord avec moi ET le prouve par des liens adequat, no problemo, je modifie illico !
Allez, arvi'pâ !
Sources d'informations complémentaires :
-Dictionnaire amoureux du rugby (p.155) de l'excellent et néanmoins méridional (branche toulonnaise) Daniel HERRERO. Un illustre inconnu (merci illustre inconnu !) a posté sa critique du bouquin sur le forum Basic Instinct, il faut en lire un bon morceau avant d'arriver à la partie qui nous intéresse mais ça ne sera pas du temps perdu !
-Site Football365.fr, semaine spéciale OM-PSG (allez y voir directement le nota 1 en bas de l'article)